Quelles sont les limites écologiques de la croissance? (Seconde / Terminale)

 

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Il existe quatre problèmes liés à la production et à l’augmentation des richesses créées (la croissance économique). Ces quatre problèmes sont appelés limites écologiques de la croissance.

Pour produire il fallait des ressources… et notamment, des ressources naturelles. Or ces ressources naturelles ne sont pas en quantités illimitées.

Prenons l’exemple du pétrole… On en produit toujours plus mais on va atteindre le pic pétrolier.

Le Pic pétrolier, c’est le moment où l’on aurait atteint le maximum de production de pétrole avant que cette production ne commence à diminuer. Ce pic serait atteint en 2025… donc dans trois ans… On verra.

Qu’est-ce que ça implique ? Que se passe-t-il quand quelque chose commence à devenir rare ?

Réponse : son prix augmente. Et quand le prix augmente, qui est-ce qui en fait les frais? Réponse : Les plus pauvres, mais aussi les entreprises qui utilisent du pétrole (les industries chimiques, les transports, …).

Le pétrole qui voit son prix exploser, vos grands-parents l’ont déjà connu : ça s’appelait le « choc pétrolier ». La conséquence a été l’explosion du chômage. Et on ne s’en est toujours pas véritablement remis.

Ce premier problème que l’on vient de soulever, c’est celui de l’épuisement des ressources. Il touche le pétrole, le gaz, les minerais… mais aussi la terre : la terre que l’on utilise pour produire des aliments est de plus en plus pauvres en nutriments nécessaires pour produire ces aliments.

Il touche l’eau : les nappes phréatiques se réduisent et certains fleuves n’atteignent même plus la mer parce qu’on pompe trop dedans.

Il touche les forêts. Pour produire toujours plus, on déforeste… notamment en Amazonie et dans les forêts tropicales.

Et cela amène le deuxième problème : celui de perte de biodiversité.

En réduisant l’espace naturel, on réduit la capacité des espèces animales sauvages de survivre.

C’est le cas pour les animaux de la forêt mais aussi pour les animaux marins : par exemple, la surpêche réduit la capacité de certains dauphins à s’alimenter et la capacité des stocks de poissons à se renouveler.

Enfin, la perte de biodiversité touche aussi les végétaux. Et par-delà l’aspect disparition d’une espèce, il faut se rappeler que la vie c’est un équilibre : en faisant disparaitre une espèce, on fragilise les autres tout au long de la chaine alimentaire.

Un exemple très simple : il y a de moins en moins d’abeilles à cause des insecticides. Or les abeilles assureraient 80% de la polonisation des plantes à fleurs. Ce qui permet d’avoir des fruits qui nourrissent les animaux… et surtout les humains.

 

Les insecticides comme les pesticides nous permettent de faire le lien avec le troisième problème : la pollution. Un fruit qui a des résidus de produits chimiques, c’est un fruit pollué. Cela concernerait les trois quarts des fruits en France et 40% des légumes.


Quand on produit, on transforme des choses mais en faisant cela on peut générer ce qui s’appelle un effet externe négatif (un « truc » négatif qui s’ajoute à la production) et qui va toucher le consommateur du produit, le travailleur de l’entreprise qui produit ou le citoyen lambda.

La pollution, c’est aussi celle des cours d’eau. Dépolluer l’eau pour pouvoir la boire coûte très cher et qui paie cette dépollution? Ben, c’est vous.

Et enfin, la pollution, c’est aussi celle de l’air qu’on respire.

L’un des effets externes négatif principal, c’est celui des rejets de produits chimiques ou de particules dans l’air.

Ça n’est pas en France que c’est le plus important (c’est surtout dans les grandes de villes d’Asie, voire d’Amérique latine) mais quand même, la pollution n’a pas de frontières. Et d’une manière générale, les enfants ont beaucoup plus de problèmes pulmonaires dans les grandes villes françaises que dans les campagnes.

 

Cette pollution amène aussi le quatrième problème… Certaines particules rejetées dans l’air par nos activités de production (la fumée des usines) ou de consommation (la fumée des cuves de fioul) ou de transport (la fumée des pots d’échappement) empêchent le rayonnement solaire qui touche notre planète de repartir vers l’espace.

Cela génère un « effet de serre »  qui conduit au réchauffement climatique. Or ce réchauffement génère lui aussi plusieurs problèmes : montée des eaux, dérèglements climatiques, etc.

Et ces quatre problèmes peuvent être reliés les uns aux autres. Par exemple, la déforestation des zones tropicales réduit la capacité de la nature à absorber le dioxyde de carbone.  Autre exemple : pour retarder l’épuisement du pétrole, on peut aller forer en Arctique et dans les zones qui se dégèlent en ce moment mais on aggraverait la pollution, le réchauffement et la perte de biodiversité

Mais comme je le disais : « il y a des solutions ». elles sont à la fois d’ordre politique, économique et technologiques.

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