La politique macroéconomique de soutient de la demande globale vise à lutter contre le chômage conjoncturel
La politique macroéconomique de soutient de la demande globale, c’est celle qui vise à contenir ou contrebalancer le chômage conjoncturel. On parle ainsi souvent de plan de relance. Le plus connu peut-être étant le New Deal américain.
Je vous ai expliqué que, quand les ventes des entreprises diminuent en raison d’une conjoncture économique défavorable, elles ont moins besoin de travailleurs.
Par exemple, lors de la crise de la COVID, la très grande
majorité des entreprises (ou des associations) de la culture ou de la
restauration ou du tourisme étaient à l’arrêt ou ont vu leur activité chuter.
Elles auraient dû licencier massivement.
Mais l’Etat pris dans un sens large a limité cela avec tout
un système d’aides sociales , de subventions et d'investissements publics…
- Les chômeurs qui ont été licenciés touchent des indemnités chômages (ça n’existe que dans peu de pays sur la planète). Cela soutient la demande des ménages.
- Les entreprises qui ne peuvent pas produire parce que c’est la crise peuvent mettre en place un chômage partiel (l’Etat verse 80% du salaire des travailleurs afin que les entreprises ne licencient pas… on a piqué l’idée aux allemands). C’est le cas pendant cette crise mais ça l’était aussi pendant celle des subprimes (à la PAULSTRA de Châteaudun par exemple). Le système d’indemnisation s’arrête quand l’activité repart. Cela aussi soutient la demande des ménages.
- L’Etat peut aussi verser des subventions aux entreprises pour compenser la perte de chiffre d’affaire (c’est le cas avec les restaurateurs, les cinémas…). Ainsi, elles n’ont pas besoin de licencier et peuvent continuer à investir
- En France, avec le soutient de l'Union Européenne, des plans d'investissements publics, dans des infrastructures (routes, éoliennes, etc) ont été mis en place. Cela revient à passer des commandes aux entreprises, donc de soutenir leur activité, et ainsi de leur permettre de continuer à verser des salaires à leurs travailleurs.
Ainsi, de mars à aout 2020, le taux de chômage en France est
passé de 7,8% à 9,5% (+1,7 points de %). Et sur la même période, aux Etats-Unis
où ce système de soutien n’existe pratiquement pas, le taux de chômage est
passé de 3,5% à 8,2% avec un pic à 15%, soit une augmentation brutale de 12,5
points de %.
Taux de chômage au début de la crise COVID |
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