Ce qu'est la déviance



La déviance est la transgression d'une norme sociale (l’individu dévie par rapport à la norme à suivre).

Cette déviance peut aller d'actes anodins (manger ses crottes de nez) à des actes froissant la morale collective, condamnés alors avec sévérité (se promener tout nu, maltraiter quelqu’un…).

La déviance est sanctionnée par un groupe (ou par la société) de manière plus ou moins importante : on n’enferme pas l’individu qui mange ses crottes de nez, on le lui fait remarquer, mais on peut aussi se moquer de lui, voire l’exclure du groupe. Par contre, les «actes froissant la morale collective» sont sanctionnés par la loi (amende, emprisonnements, réparations, dédommagement, etc.).

La déviance existerait, à des degrés divers, dans toutes les sociétés. Il y aurait toujours (vous remarquerez mon emploi du conditionnel) des individus ou des groupes qui s’écarterait de «la voie à suivre». Mais attention, la déviance, parce qu'elle se définit par rapport aux règles de vie en société qui est évolutive, peut changer: des actes auparavant déviants peuvent ne plus l'être, d'autres peuvent le devenir. Cela signifie simplement que les normes évoluent. C’est ce que l’on appelle un changement social (qui constitue un objet d’étude particulièrement important en sociologie). Pensez à la monoparentalité, à l’homosexualité, à l'avortement, au mariages mixtes ethniquement, etc… Pensez à toute une série de choses de la vie de tous les jours : la jeune fille qui décide de garder son enfant à 16 ans, celle qui veut une dizaine d’enfants, etc.

Mais attention, la déviance n’est pas dans l’acte en lui-même, elle est dans le jugement qui est porté. Si manger ses crottes de nez (je le fait exprès de le répéter et j'espère qu'on juste après votre petit déjeuner ou juste à l'approche du déjeuner ou du diner)... Si manger ses crottes de nez est un acte déviant, c'est bien parce que la société considère que c'est un acte déviant. Le bébé dans une crèche qui le fait avec plaisir ne sait pas qu'il ne respecte pas la norme qui veut qu'on ne les mange pas. Et les bébés qui peuvent être autours de lui ne le jugent pas (ceci dit, le jugement de la part des autres enfants peut venir rapidement).

Et c’est une chose qui sera importante par la suite mais qu’on peut d’ores-et-déjà garder en tête : quand quelqu’un dit « telle chose ne se fait pas », comment le sait-il? Et qui lui a dit ou fait savoir? Et qui l’a décidé ?

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